Un attentat a fait au moins douze morts mardi à Tunis dans un bus de la garde présidentielle à bord duquel un kamikaze avait sans doute pris place, a-t-on appris auprès des autorités et de source proche de la présidence.
L'état d'urgence, qui avait été levé le mois dernier, a été à nouveau décrété et un couvre-feu est en vigueur jusqu'à 05h00 mercredi dans la capitale, a annoncé le président Beji Caïd Essebsi.
Des ambulances ont afflué sur les lieux de la déflagration, qui s'est produite avenue Mohamed V, l'un des grands axes de la capitale tunisienne, non loin du ministère de l'Intérieur.
La Tunisie avait déjà été le théâtre de deux attentats revendiqués par l'Etat islamique, qui ont affecté le secteur touristique, l'un des piliers de l'économie nationale.
En juin, un tireur a abattu 38 étrangers sur une plage et dans un hôtel de Sousse, ce qui avait conduit à l'instauration de l'état d'urgence, et, en mars, plusieurs individus ont tué 21 touristes au musée national du Bardo, à Tunis.
Mardi, l'explosion s'est produite alors que les gardes prenaient place dans le bus qui devait les conduire au palais présidentiel, en bordure de la ville. Il s'agit probablement d'un attentat suicide commis à l'intérieur du véhicule, dit-on de source proche de la présidence.
"Je montais dans ma voiture, avenue Mohamed V, quand une énorme explosion s'est produite. J'ai vu le bus voler en éclats. Il y avait des corps et du sang partout", a rapporté un témoin nommé Bassem Trifi.
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